Biographie et Bibliographie
Albert Camus (1913-1960)
1913- 1932 Une enfance pauvre
Albert
Camus naît à Mondovi (Algérie) le 7 Novembre 1913. Il est le second enfant de
Lucien Camus, ouvrier agricole et de Catherine Sintes, une jeune servante
d'origine espagnole qui ne sait pas écrire et qui s'exprime difficilement.
Lucien Camus est mobilisé pendant la première guerre mondiale et meurt lors de
la Bataille de la Marne. Le jeune Albert ne connaîtra pas son père. Sa mère
s'installe alors dans un des quartiers pauvres d'Alger, Belcourt. Grâce à l'aide
de l'un de ses instituteurs, M. Germain, Albert Camus obtient une bourse et
peut ainsi poursuivre ses études au lycée Bugeaud d'Alger. Il y découvre à la
fois les joies du football (il devient le gardien de but du lycée) et de la
philosophie, grâce à son professeur Jean Grenier. Il est alors atteint de la
tuberculose, une maladie qui plus tard, l'empêchera de passer son agrégation de
philosophie.
1932-1944 Le militant et le résistant
Il obtient son
bac en 1932 et commence des études de philosophie. Cette année-là il publie ses
premiers articles dans une revue étudiante. Il épouse en 1934, Simone Hié et
doit exercer divers petits boulots pour financer ses études et subvenir aux
besoins du couple. En 1935, il adhère au parti communiste, parti qu'il quittera
en 1937. En 1936, alors qu'il est diplômé d'Etudes Supérieures de philosophie,
il fonde le Théâtre du Travail et il écrit avec 3 amis Révolte dans les
Asturies, une pièce qui sera interdite. Il joue et adpate de nombreuses pièces
: Le temps du mépris d'André Malraux, Les Bas-Fonds de Gorki, Les frères
Karamazov de Dostoïevski. En 1938, il devient journaliste à Alger-Républicain
où il est notamment chargé de rendre compte des procès politiques algériens.
La situation
internationale se tend . Alger-Républicain cesse sa parution et Albert Camus
part pour Paris où il est engagé à Paris-Soir. C'est le divorce d'avec Simone
Hié, et il épouse Francine Faure.
En 1942 il milite
dans un mouvement de résistance et publie des articles dans Combats qui
deviendra un journal à la libération. Cette année-là il publie l'Etranger et le
Mythe de Sisyphe chez Gallimard . Ces deux livres enflamment les jeunes
lecteurs et valent à Albert Camus d'accéder, dès cette année-là, à la
notoriété.
En 1944 il fait
la rencontre de Jean-Paul Sartre. Ce dernier souhaiterait qu'il mette en scène
sa pièce Huis Clos. C'est l'époque où les deux philosophes entretiennent des
rapports amicaux : "l'admirable conjonction d'une personne et d'une
œuvre" écrit Sartre de Camus. Leurs relations vont pourtant s'envenimer
jusqu'au point de non retour.
1945-1957 Le témoin engagé
En 1945, c'est la
création de Caligula, qui révélera Gérard Philippe. Deux ans après, il publie
La Peste qui connaît un immense succès. C'est cette année-là qu'il quitte le
journal Combat.
En 1951,
publication de l'Homme Révolté qui vaut à Camus à la fois les foudres des
surréalistes et des existentialistes. Des surréalistes tout d'abord : André
Breton est furieux des propos de Camus sur Lautréamont et Rimbaud. Les
existentialistes se déchaînent quant à eux, en publiant un article très
critique dans Les temps Modernes, revue dont le directeur n'est autre que
Jean-Paul Sartre. L'année suivante ce sera la rupture définitive entre Camus et
Sartre.
Albert Camus
subit alors avec une grande douleur la situation algérienne. Il prend position,
dans l'Express, au travers de plusieurs articles où il montre qu'il vit ce
drame comme un "malheur personnel". Il ira même à Alger pour y lancer
un appel à la réconciliation. En vain.
En 1956, il
publie La Chute ; une œuvre qui dérange et déroute par son cynisme et son
pessimisme.
1957-1960 Le Nobel, la mort
Albert Camus
obtient le prix Nobel en octobre 1957 " pour l'ensemble d'une œuvre qui
met en lumière, avec un sérieux pénétrant les problèmes qui se posent de nos
jours à la conscience des hommes". Il a alors 44 ans et est le neuvième
français à l'obtenir. Il dédie quant à lui son discours à Louis germain,
l'instituteur qui en CM2 lui a permis de poursuivre ses études. Il est félicité
par ses pairs, notamment Roger Martin du Gard, François Mauriac, William
Faulkner. Lui pourtant regrette : il aurait souhaité que cette distinction
revienne à André Malraux, son aîné, qu'il considère aussi comme un maître. 3
ans après, le 4 janvier 1960, il se tue dans un accident de voiture. Le destin.
Alors qu'il avait prévu de se rendre à Paris par le train, Michel Gallimard lui
propose de profiter de sa voiture. Près de Sens, pour une raison indéterminée,
le chauffeur perd le contrôle du véhicule. Albert Camus meurt sur le coup. On
retrouve dans la voiture le manuscrit inachevé du Premier Homme. Dans l'une de
ses poches, il y avait également un billet de chemin de fer.
Biographie d'Albert Camus
"Чума" - аудиокнига
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